samedi 21 janvier 2012
A la veille du « sommet social" organisé par le président-candidat, après tant de promesses non-tenues à Gandrange, c’est l’esprit de responsabilité en matière de politique industrielle qui a poussé François Hollande et Martine Aubry a rencontré syndicats et ouvriers du bassin sidérurgique lorrain de Gandrange.
« Je voulais par ma présence signifier que Gandrange est devenu un lieu de symboles : symbole de l'abandon de l'emploi comme priorité, symbole de l'absence d'une politique industrielle, symbole du manquement à la parole donnée » a entonné le candidat a l’élection présidentielle au sortir de son audition des principaux syndicats à la mairie de Gandrange. Et pour cause : c’est ici que Nicolas Sarkozy avait promis tant à ceux qui ont pourtant vu leurs emplois détruits et leurs outils de travail sacrifiés. « Une politique industrielle suppose un rapport de force entre l’État et les partenaires industriels. Je ne parle pas de conflit mais de contrat » a résumé François Hollande, au micro d’une salle bondée mêlant ouvriers, responsables syndicaux, journalistes et élus.
Visite de l'usine Akers à Thionville et... par François Hollande
« Je suis venu non pas pour évoquer le passé, mais pour préparer l'avenir »
« Je suis venu ici aussi pour évoquer une politique de l'emploi à la veille d'un sommet dit de crise, mais qui est en fait un sommet de fin de mandat et de début de campagne. Je suis venu ici pour dire la fierté qui doit être la vôtre de travailler dans ces entreprises, aux vues de la qualité de vos productions » a expliqué le candidat avant de proposer de dresser une politique industrielle française qui établisse que :
-les actionnaires s'engagent sur des périodes longues et ne réclament pas des taux de rentabilité qui empêcheraient le développement durable de l'emploi et de l'entreprise dans le temps.
-la politique sociale dans l'entreprise permette la diversification et la formation des ouvriers.
-les pouvoirs publics agissent en encourageant les entreprises à embaucher en contrat à durée indéterminée, en modulant les cotisations patronales en fonction de la nature des contrats.
-la réflexion sur la compétitivité soit au cœur de notre politique industrielle.
« Nous avons une campagne qui doit être utile à la France. Si je devais convoquer un sommet social, ce serait le 22 avril et le 6 mai! » a conclu François Hollande, insistant que le fait qu’il n’est pas « venu ici pour laisser croire que dès l'élection présidentielle tout sera possible, mais pour dire que tout sera engagé pour une clarté dans les objectifs et une mobilisation des moyens. Ce que je veux faire, c'est donner confiance à la France et aux Français. Ce ne seront pas la résignation et la colère qui l'emporteront ».