mardi 24 avril 2012
Hollande en tête dans le Tarn avec 30% des suffrages
La Dépêche du Midi - Publié le 23/04/2012
François Hollande est arrivé en tête dans le Tarn avec 30 % des voix. Nicolas Sarkozy est à sept points derrière lui. Marine Le Pen crée la surprise avec 18,9%.
François Hollande est arrivé nettement en tête hier dans le Tarn avec 30,6 % des voix devant Nicolas Sarkozy qui obtient 23,2 %. Mais la grande surprise du premier tour de la présidentielle vient du score de Marine Le Pen qui atteint 18,9 %, soit huit points de mieux qu'en 2007. Le taux de participation dépasse 85 %, en léger recul par rapport à il y a cinq ans.
Six jours après sa venue sur les terres de Jaurès, François Hollande est devant les autres candidats dans les principales villes du Tarn. A Carmaux, fief socialiste, il récolte 41,9 %. A Albi, l'élu de Corrèze réalise 35 % et s'offre le luxe d'être en tête à Castres avec 29,6 %, là où Nicolas Sarkozy l'emportait cinq ans plus tôt. Le candidat socialiste est également devant à Lavaur, Gaillac, Graulhet, Aussillon et Saint-Juéry. Seule Mazamet reste fidèle au président sortant en lui offrant 30,5 % des voix.
Mais c'est le gros score de la candidate du Front national qui retient l'attention. Sur Mazamet et Aussillon, Marine Le Pen dépasse les 19 %. Elle réalise des scores supérieurs à 20 % dans 14 cantons, la plupart situés en zone rurale, dans le Sud-Tarn d'Anglès à Réalmont. Son « record » est décroché sur le canton de Roquecourbe avec 24,29 % des voix !
Derrière Marine Le Pen, le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon est à 12,1 %. Il devance François Bayrou passé en cinq ans de 18 % à 9 %.
"Une sanction pour le président sortant"
Hier, Gérard Poujade secrétaire fédéral du PS et mandataire de François Hollande dans le Tarn se disait satisfait mais se refusait à tout triomphalisme : « François Hollande arrive en tête. L'UMP espérait que ce serait Sarkozy. C'est une sanction pour le président sortant. Le fait de retrouver Marine Le Pen juste derrière lui est une autre sanction. À gauche, l'heure est au rassemblement. » Gérard Poujade qui a fait le tour de 33 bureaux de vote, va continuer à faire campagne : « Il y a de quoi être content mais la première des règles est de faire preuve d'humilité. »
Dans le camp de l'UMP, on ne se laisse pas abattre. Bernard Carayon le président départemental se veut même optimiste : « Je constate que l'espoir a changé de camp. Nicolas Sarkozy est en mesure de rassembler ceux qui aiment la France. » Le député-maire de Lavaur lance un appel très clair aux électeurs du FN dont il dit comprendre les inquiétudes : « Ils se sentent fragiles face aux dangers de l'immigration incontrôlée. Sur l'identité du pays et les mesures à prendre face à la crise, un seul candidat peut répondre à leurs préoccupations, c'est le président de la République. »
La campagne pour le second tour est déjà lancée.